Chapitre 45

Retour au Mistral

Ils reviennent en marchant dans la nuit au Mistral avec leurs sac-à-dos bien chargés vers 20 heures seulement, cela est un peu tard pour les mistraliens qui se cachent dans leur maison de bonne heure.  C’est le moment du repas du soir et ça mijote sur le feu les bonnes odeurs. C’est un moment tranquille. Rudy va à l’Hôtel Select mais malheureusement la porte est fermée. Il téléphone sur son portable à sa grand-mère pour lui dire qu’il est revenu. Mirta accourt et va ouvrir à Rudy.

-        Bonjour mon grand.

-        Bonjour mima.

-        - Ca s’est bien passé à Paris ?

-        - Oui, très bien.

-        - Tu as fais la connaissance des Parents de Fred ?

-        - Je suis fatigué, je crois que je vais aller me reposer.

-        - Tu pourrais me répondre tout de même.

-        - Tu pourrais quand même t’intéresser d’abord à moi, me demander si j’ai fait bon voyage par exemple.

-        - Tu veux manger quelque chose ?

-        - Non ! je n’ai pas faim.

-        Ecoute mon chéri, c’est vrai, je suis un peu maladroite, excuse-moi.

Mirta prend Rudy dans ses bras. Roland qui était dans la chambre arrive à la réception.

-        - Ecoute, tu vas t’installer dans la chambre et je vais t’apporter à manger.

-      -   C’est gentil Roland mais ce n’est vraiment pas la peine, je suis trop crevé.

Rudy monte dans sa chambre et s’endort comme un loir sur son lit.

Pendant ce temps là.

Nathan aussi arrive chez lui et, surpris, il tombe sur son père.

-        - Tu es revenu ?

-        - Oui, ce matin.

-        Je suis parti à Paris rejoindre Luna et Fred.

-        - Je sais, Mirta m’a expliqué.

-     -    Et toi comment s’est passé ton voyage en médecin du monde, tu as pu sauver des enfants de la guerre ?

-        - Tiens, comme c’est curieux, tu t’intéresses à moi maintenant ?

-      -   Faut croire que l’air de Paris m’a fait du bien !

-        - Tu as l’air reposé.  Ca te dit de manger une pizza avec moi.

-        - Avec plaisir !

Nathan et Guillaume ne se sont pas vus depuis très longtemps et ils sont très contents de se retrouver enfin.

-        Ca fait une éternité qu’on ne s’est pas vu ?

-        Ca fait six mois.

-        - Tu comptes rester à Marseille maintenant ?

-        Oui. Ca s’est bien passé avec Luna ?

-        - Il n’y a pas eu de problème.

-        - J’espère !

-       Tu n’as pas l’air convaincu ?

-        Si. .. Je te crois.

-        - Ca me fait plaisir de te revoir.

-        - Je t’ai manqué ?

-        - Pas toi ?

-        - Si…J’ai pensé à toi. J’ai un cadeau pour toi.

-        C’est des posters de l’UNICEF.

-        - Ca ne te fait pas plaisir ?

-        - C’est l’un des cadeaux que je préfère de toi.

-        Fred est toujours là ?

-      -  A ton avis?

-        - Peut-être qu’elle a retrouvé ses parents à Paris.

Ils continuent comme ça à dialoguer ensemble pendant un long moment.

Pendant ce temps là.

Fred voit une lumière à la boutique et en parle avec Luna. Etonnées, elles décident d’aller voir ce qu’il se passe à l’atelier. Elles sont attirées comme des diamants par cette lueur étrange dans la nuit. Leurs pas résonnent par terre. Luna ouvre la porte énergiquement et fait sursauter Charlotte qui les regarde bouleversée et ne sait pas quoi dire.

-        - Je vais tout vous expliquer. Ne me jugez pas.

En voyant Charlotte, Fred s’en va comme un lièvre et va voir Nathan. « Fred, reste là » crie Charlotte.

-        - Cela t’étonne qu’elle s’en aille dit Luna.

-        - Non ! c'est-à-dire ce que j’ai à raconter, cela la concerne aussi.

-        - En quoi ?

-        - Qu’est-ce que tu fais là ?

-        - Et toi ?

-        - J’ai quitté Ivan, je ne suis pas allé en Australie.

-        - Et pourquoi ?

-        - A l’aéroport, on s’est disputé. J’ai déchiré mon billet d’avion.

-        Ne me dit pas que tu as eu des remords, je ne te croirais pas.

-        - Ce n’est pas par rapport à Fred.

-        - Alors c’est quoi ?

-        - A l’aéroport, avant de prendre l’avion, je suis allée aux toilettes et quand je suis revenu, j’ai vu Ivan en train d’embrasser une autre femme plus tendrement que moi.

-        - Je te l’avais dit que c’était un salaud et tu ne m’as jamais cru.

-        - Après quand je suis venue le voir, je lui ai parlé de cette femme. Je lui ai dit « comment tu peux aimer deux femmes en même temps, tu as brisé ma vie. Tu as osé me cacher que tu aimais une autre femme mais c’est monstrueux » et lui, il niait qu’il avait une autre aventure. J’ai cru que j’allais devenir folle alors j’ai déchiré mon billet. Je lui ai dit « Tu as cas partir avec ta poufiasse en Australie » et je suis partie.

-        - Tu t’es retournée ?

-        - Oui. Je l’ai vue avec elle. Elle était en train de le consoler.

-        - Pauvre choux !

-        - J’en ai déduit qu’il préférait partir en Australie avec elle qu’avec moi

-        - C’est du pipeau, Ivan.

-        Oui, tu avais raison Luna, ce n’était pas un mec pour moi, j’aurai dû t’écouter.

-        -  Et après ?

-        - Je suis allée à la gare en pleurant et j’ai pris un billet de train en direction de Marseille et ça fait maintenant un peu plus de deux semaines que je suis là.

-        - La prochaine fois, tu m’écouteras !

-        - Je m’en veux, tu ne peux pas savoir.

-        - Et c’était une idée de qui faire du mal à Fred?

-        - Je sais ce n’était pas très glorieux de faire ça.

-        - C’est lui ou c’est toi ?

-        - Les deux mon général !

-        - Tu voudrais reprendre le travail à l’atelier avec moi ?

-        - Oui, si tu m’autorises bien sûre.

-        - A une seule condition.

-        - Laquelle ?

-        - Je voudrais d’abord que tu t’excuses auprès de Fred et que plus jamais tu recommences à lui faire du mal.

-       D’accord, ça marche mon général !

-        - Tu as peur de moi ?

-        - Un peu oui.

-        - Tu sais, je peux devenir très méchante s’il s’agit de faire du mal à Fred.

-        - T’es dingue !

-        - Oui.

-        - A propos, elle où Fred ?

-        - Je pense qu’elle a dû retrouver Nathan.

-        - Tu sais Luna, il y a que toi qui a le droit de me disputer parce que tu seras toujours mon amie.

Le portable de Luna se met à sonner.

-        - Luna, c’est Nathan, Fred est passé à la maison mais mon père a été très maladroit avec elle.

-        - Je ne comprends pas, Guillaume est revenu ?

-        - Oui, il est revenu ce matin.

-        - Et alors ?

-        - Il a eu des mots maladroits.

-        - Bon ! arrête de tourner au tour du pot dis-moi ce qu’il lui a dit ?

-        - Il lui a dit de partir parce qu’il était tellement content de me retrouver qu’il voulait savourer son bonheur d’être avec moi.

-        - Et vous n’avez pas essayé de la retrouver ?

-        - Si … On est parti à sa recherche mais on ne la vue.

-        - Passe-moi ton père, je vais lui dire un mot.

-        - Papa, c’est Luna, elle veut te parler.

-        - Allo ! Luna. 

-        - Tu lui as dit quoi à Fred exactement.

-        - Je lui ai dit qu’on voulait rester entre mecs et elle est partie, j’étais nul, excuse-moi.

-        - Je peux venir m’installer chez-toi.

-        - Oui, je t’attends.

-        - Qu’est-ce qui se passe Luna ?

-        - Il a eu des problèmes avec Fred, elle est partie seule dans la nuit sous un froid torride. Il faut que je parle avec Guillaume.

-        - J’espère qu’elle n’est pas morte gelée. Tu me teindras au courant.

-        - Oui, promis, je te raconterai si j’ai retrouvé Fred.  A demain, Charlotte.

Guillaume s’en veut horriblement de ses mots maladroits. Nathan est surpris par l’attitude de son père et n’arrête pas de le titiller. Fred se sentant rejetée d’abord par Charlotte et ensuite par Guillaume s’enfuit dans Marseille. Luna arrive à l’appart et demande des explications.

-        - Je suis con Luna, je n’aurais pas dû lui dire ça.

-        - C’est sûr tu t’es conduit comme un abruti.

-        - Bon ! arrêtez tous les deux !

-        - Il faut la retrouver vite.

-        - On l’a déjà cherchée, on ne la pas trouvée.

-        - De toute façon, elle va finir par réapparaître, au pire elle reviendra demain !

 

Nathan titille de nouveau son père. Guillaume s’en prend à Nathan physiquement et Luna intervient :

 

-        - Ca suffit tous les deux, calmez-vous !

- Guillaume lâche Nathan.

-        - On va discuter dans le calme.

Pendant  ce temps là, Fred se balade dans Marseille. Elle marche vers l’horizon. Son corps tremble de froid et pour se réchauffer, elle court de temps en temps. Son cœur bat à cent à l’heure. Elle sent l’angoisse monter petit à petit au fond de son être. Elle respire fort et elle essaie de se calmer, de se raisonner mais elle marche tout droit et n’a pas l’attention de se retourner. Elle regarde les étoiles briller au dessus de sa tête. Elle décide d’aller vers la mer. Tout à coup, elle aperçoit  des jeunes pas très nets avec des couteaux, des cannettes de bières. Elle les évite et prend un autre chemin mais elle recroise les jeunes un peu plus loin. Fred ne sait pas quoi faire mais paniquée, elle se retourne mais les jeunes se mirent à courir à toute vitesse vers elle. Fred se cache vers un immeuble pour ne pas se faire voir. Puis ensuite,  s’engage une course poursuite avec les jeunes. Ils ont l’attention de l’attraper puis aussi bien de l’attacher avec cordes et de la violer. Astucieuse, Fred ne fait pas que courir. Elle essaie de se planquer pour  reprendre son souffle et d’aller de plus en plus loin vers la plage du Prado. Elle traverse un pont en courant et les jeunes la suivent de plus en plus près et de nouveau, elle se cache en dessous du Pont. Les jeunes la cherchent et la trouvent. Ils avancent vers elle en lui montrant leurs couteaux et commencent à l’insulter. Fred se retourne et recommence à courir sur les trottoirs, dans les ruelles, sur la route  et se cache aussi derrière les voitures, et soudain, cela va mieux, elle retrouve un chemin qui descend à la plage du Prado, traverse la route et saute pardessus un mur et tombe dans le sable en se faisant très mal. Les jeunes ne la voient plus et décident d’abandonner la partie. Fred essaie de se relever mais elle ne peut pas alors elle rampe dans le sable. Puis elle se met à pleurer et à gémir un peu. Tout à coup, au loin, Fred aperçoit quelqu’un qui avance vers elle d’un pas décidé.  « Qui es-tu ? » dit Fred sur un ton méfiant. « Va-t-en, je ne te connais pas » mais la jeune femme lui parle « Je t’ai vu sauter pardessus le mur, j’ai eu très peur alors je suis venue à ton secours, tu t’es fait mal ? »

-        - Je ne peux pas bouger.

-        - Je vais appeler les secours !

-        - Non ! s’il te plait, ne m’abandonne pas.

-        - Je peux voir où tu as mal ?

-        - Je ne sais pas.

Fred arrive à se mettre sur le dos dans le sable.

-        - Tu saignes beaucoup, il faut appeler les secours.

-        - Je  saigne où ça ?

-        - Aux genoux droit surtout et aussi, tu as des égratignures un peu partout et au visage aussi.

-        - Ca va aller, je n’ai pas trop mal.

-        - Que s’est-il passé ?

-        - Je me suis fait agresser par des jeunes et ensuite je me suis mise à courir  pour m’en débarrasser  mais le problème c’est qu’eux me poursuivaient aussi.

-        - Comment t’appelles-tu ? D’où viens-tu ?

-        - Du mistral, ça te dis quelque chose.

-        - Oui.

-        - Ne bouge pas, je vais revenir, je vais appeler les secours !

-        - Si tu veux !

-        - Je reviens promis.

Fred était comme assommée. Elle resta sur le sable jusqu’au petit matin. Elle pensa à Luna très fort. Elle la voyait dans sa tête en train de lui parler. Elle lui dit « Tiens bon » et l’encouragea beaucoup. Fred se réveilla sur le matin un peu dans le coltard et essaya de se mettre assise un peu difficilement car le genou la faisait souffrir. Elle se dit que la blondasse ne reviendrait plus pour l’aider et que ses mots c’étaient que du pipeau. En réalité, elle a eu des problèmes aussi. Elle n’avait pas de portable sur elle. Quand elle prit sa voiture, elle tomba sur un énorme embouteillage. Elle alla à Phénicie où elle tomba sur Juliette. Vous avez bien compris la blondasse, c’était évidemment Céline Frémont. Céline se raconta au fond d’elle-même que c’était un peu tard pour sauver Fred et s’en voulu beaucoup. Elle en parla avec Juliette qui n’y comprenait rien. Céline persuada sa sœur de venir avec elle sur la plage du Prado.  Arrivant sur la plage, Céline s’aperçu que Fred était bien entourée. Elle vit Luna avec elle. Céline s’en mordit les doigts de n’avoir pas  pu sauver Fred et aussi elle se demanda comment Luna savait qu’elle était là sur cette plage. Céline était toute chamboulée. Puis elle reparti vite avec Juliette à leur maison bourgeoise car elles avaient un rendez-vous très important avec leur papa Charles Frémont.

Ne voyant pas Fred arriver à l’appart, Luna s’était douté qu’elle avait eu un problème alors avait décidé de faire un tour dehors et était tombée sur Fred sur la plage du Prado. « Fred » cria Luna affolée que sait-il passé ?  Luna prit Fredou dans ses bras.

-        - J’ai trop mal.

-        - Où ?

-        - Partout. Luna, je ne sais plus où j’en suis !

-        Il ne faut pas rester là.

-        - J’aimerais bien partir mais je ne peux pas me relever.

-      -   Pourquoi ?

-        - J’ai eu un accident.

-       - Calme-toi.

Luna regarda les blessures de Fred un peu partout  sur le corps.

-        - Je vais téléphoner à Guillaume.

-       - Luna, je vais mourir.

-      -  Ne parle pas.

 

Fred respire de plus en plus fort.

 

-        - Guillaume, il faut que tu vienne en vitesse, Fred a eu un accident.

-        - J’arrive !

Sans réfléchir, Guillaume arrive en vitesse avec sa voiture. Il transporte Fred délicatement dans ses bras et la met à l’arrière de la voiture la tête posée sur de gros coussins. En suite, il la transporte à son cabinet médical et la soigne le mieux possible. Il lui prescrit de l’antidouleur et de la pommade.

-        - Fred que s’est-il passé ?

-        - Il faut que je retrouve mes esprits, j’ai besoin de dormir pour cela, je vous expliquerai après.

-        - Pose les pieds par terre et essaye de marcher un peu.

-        - Voilà, tu va aller à l’appart avec Luna.

-        - Luna, toi, il faudra que tu la tienne un peu par les épaules.

 

Assommée, Fred se coucha sur le lit de Nathan et s’endormit presque toute la journée. Luna la réveilla à midi pour manger un peu mais l’appétit n’était pas vraiment aux rendez-vous.

Le lendemain. Fred expliqua à Luna et à Guillaume comment elle s’était fait poursuivre par des jeunes en courant. Elle leur raconta aussi qu’elle avait sauté par-dessus un mur et c’est comme ça qu’elle a eu cet accident. Puis elle leur parla aussi d’une certaine blondasse qui est venue la trouver. Fred se sentit encore fatiguée et choquée en même temps. Luna et Guillaume étaient bouleversés d’apprendre cela. Elle avait aussi très mal au dos. Luna était au petit soin au près de Fred pendant quelques temps, jusqu’à ce qu’elle reprenne le dessus. Guillaume lui fit un arrêt de travail pendant une quinzaine de jour. Quant à Nathan, il s’installa à l’atelier avec Charlotte. Les amis de Fred venait régulièrement lui rendre visite et passer l’après-midi avec elle. Un jour, elle eu une visite un peu étrange celle de Céline Frémont.

-        - Bonjour, comment vas-tu ?

-        - Comme ci, comme ça.

-        - Je m’appelle Céline et toi.

-        - Fred, je suis une amie à Luna. Je m’excuse mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps éveillée, tout le monde vient prendre de mes nouvelles mais je suis fatiguée.

-        - Je comprends !

-        - C’est gentil d’être passé me voir.

-        - Je voulais vous dire que je n’étais pas vraiment au top le soir où tu as eu ton accident.

-        - Ce n’est pas grave, faut plus y penser.

-        - J’ai été bouleversée  par votre chute, j’aurai du vous aider, je m’en veux !

-        - Faut pas, tu n’y est pour rien.

-        - Bon courage pour la suite.

-        - Merci. Au revoir Céline.

-        - A une autre fois, Fred.

Fred s’endormit  comme un loir pendant un long moment. Luna rentra à l’appart. Fred se réveilla avec mal au dos. Elle demanda à Luna si elle pouvait lui faire des massages. Luna en profita pour lui faire des chatouilles et elle est arrivée à faire rire Fredou et pour elle ce fut comme une victoire.

Le lendemain. Guillaume prépare ses valises mais Luna le surprend et lui demande des explications.

-        - Je pense que tu n’as plus envie de vivre avec moi, je suis un salopard !

-        - Tu repars faire le tour du monde ?

-        Non ! ne t’inquiète pas, je vais juste à l’hôtel.

-        -Je ne te suis pas là.

-        - J’ai besoin de faire le point dans ma tête, je ne sais plus qui je suis ?

-        - Ne t’en va pas, Guillaume, j’ai besoin de toi.

-        - Je ne crois pas.  Non ! Je suis un monstre.

-        Tu t’en veux d’être mal conduit avec Fred, c’est ça ?

-        - Oui, je suis rongé par la culpabilité.

-        - Tu as été maladroit c’est tout, les erreurs tous le monde en fait, Fred, elle peut le comprendre ça. J’en suis sûre qu’elle ne t’en veux pas.

-        - Je n’en suis pas aussi sûr que ça.

-        Il faut que tu restes ici sinon Fred, elle t’en voudra pour toujours.

-        - Je n’arrête pas de me dire que si je ne lui avais pas dit ces mots maladroits, elle n’aurait pas eu cet accident.

-        - Guillaume, il faut que tu la soignes, que tu sois présent et c’est comme ca que Fred te pardonnera.

-        - Je n’ai pas ton optimisme. Je ne sais pas si je suis quelqu’un important  pour elle maintenant, elle ne me voit plus comme un ange.

-        Tu as été fatigué, c’est tout. D’accord, tu as eu un moment de faiblesse mais maintenant il faut effacer tout ça, reprendre à zéro, une nouvelle relation entre elle et toi.

-        - Je me dis que c’est toi qui comptes le plus pour elle.

-        - Oui, c’est vrai mais ça ne veux pas dire qu’elle ne t’aime pas.

 Pendant ce temps, Fred se réveille doucement. Elle écoute la conversation entre Guillaume et Luna car la porte de la chambre est grand ouverte. Fred entre dans la chambre.

-        - Ah ! tu es là Fred, je ne t’ai pas entendu te lever !

-        - J’ai tout entendu votre conversation.

-        - Ah ! bon !

 

Guillaume et Luna sont plutôt gênés.

 

-        - Arrêtez de me regarder comme un oiseau malade !

-        - Je vais vous laisser toutes les deux.

-        - Guillaume, si tu franchis cette porte, tu n’es pas prêt à me revoir.

-        - Je vous ai fait trop de mal.

-      -   C’est maintenant qu’il faut réparer le mal.

-        - Mais comment ?  Je m’en veux tellement.

-        - Il ne faut pas t’effondrer, tu n’as pas le droit.

-        - Je sais mais c’est plus fort que moi.

-      -  Il faut que tu nous redonnes la joie de vivre.

-        - Et moi, qui sait qui va me soutenir ?

-        - Nathan, Luna et moi. On n’est pas bien tous les quatre ?

-        - Bon d’accord. Je reste ici.

Guillaume embrasse Luna sur la bouche.

-        - Tu sais Guillaume, ce n’est pas moi qu’il faut embrasser. C’est Fred qu’il faut remercier.

-         - Merci Fred. Ah ! au fait, j’ai des cadeaux pour vous d’eux.

Guillaume offre à Luna un poster sur les danses Brésiliennes, qui est enchantée de son cadeau. Il offre aussi à Fred des photos d’enfants de tous les pays du monde qu’il a traversé à pied et elle est très touchée par ce geste.

-        - Moi aussi, j’ai un cadeau pour toi, Guillaume.

-        - Tu crois que je le mérite !

-        - Oh ! tu ne vas pas recommencer à nous saouler avec ta déprime.

-        - Ok ! je me tais !

Fred lui offre son livre « ma différence ».

-       - Tu as écrit ça ?

-        - Oui, tu liras ce sont mes poèmes.

-        - Je ne sais pas quoi dire.

-        - Ben ! ne dit rien.

Guillaume lit de temps en temps les poèmes de Fred quand il a des coups de cafard car cela lui remonte le moral. Guillaume est totalement scotché par ces poèmes qu’il en reste baba. Parfois, il en parle avec Luna et tout les deux, ils ont une larme à l’œil  tellement qu’ils sont émus.




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