Chapitre 53 

Guillaume pète les plombs !

 

Luna lit la lettre de Fred assise sur un banc au Mistral qui est pratiquement désert.

Luna

Le week-end, je m’ennuie souvent alors j’ai eu une idée. Je suis allée voir le Directeur du camping pour essayer de trouver du travail.  Au début, il s’est mis à rire et à se moquer un  peu de moi mais finalement, il m’a proposé du travail pour le samedi après-midi. Je nettoie les douches, les lavabos, les w-c et j’essaie de les faire briller. Je passe aussi la serpillère. Je me déguise en femme de ménage.  Je travaille dans une petite équipe bien sympathique et on se relaie de temps en temps. On ne fait pas les mêmes taches. On n’est pas très nombreux. On est quatre.  Il y a Julie, Dylan et  José.  Je ramasse les ordures que les gens jettent par terre dans tout le camping et sur la plage. C’est dingue, on parle de l’écologie un peu partout dans la presse. On suit le meeting de Dominique Voynet ou d’Eva Joly à la télé mais les gens en fait s’en foutent complètement.  La France est  sale ! Dégoutante ! Les verts, moi, je vous le dis ils n’ont pas fini leur boulots ! Je ramasse les papiers, la nourriture mais tu te rends compte Luna, les gens jettent même du pain alors qu’il y a des pauvres sur terre moi, ça me révolte ! Evidemment, je ne peux pas faire grand choses pour ça. J’aimerais bien que les écologistes soient au pouvoir un jour peut-être que les mentalités changeraient quelque chose. En Suisse, ils ont trouvé une astuce, faire payer les gens à chaque fois qu’il y a un papier par terre. Ce n’est tout de même pas con apprendre à faire respecter son pays. On devrait le faire en France aussi. Mes parents, ils m’ont toujours appris qu’une poubelle existe pour jeter nos nutriments. Je travaille quatre heures par jour et ça me plait bien. Je me rends utile à la société.

Tout à coup, Luna voit Guillaume surgir alors elle cache la lettre dans son sac à main. Guillaume passe près d’elle et jette violement son sac par terre. Luna s’enfuit en courant et il la rattrape  assez vite. Avec ses mains, il la plaque sur un mur.

-        J’en ai assez maintenant, tu m’évites tout le temps quand tu croises mon regard ! Tu vas m’écouter !

-        Arrête Guillaume, tu me fais mal !

-        Tu m’as trahi !

-        Je ne t’ai rien fait !

-        Tu baises avec Sacha alors il te fait mieux l’amour que moi !

-        Charlotte t’attend les bras ouverts !

-        Ne me parle d’elle. C’est vrai en y pensant elle est plus sensée que toi !

-        Lâche-moi ou sinon je crie !

-        Je vais t’étrangler, c’est tout ce que tu mérites !

-        Non ! Non !

Guillaume déboutonne la chemise de Luna !

-        J’en peux plus !

-        Tu lisais une lettre de Fred !

-                                          

-        Réponds !

-                         

-        Tu ne lui rends pas service de tout.

-         C’est à moi qu’elle a écrit mais pas à toi !

-        Je t’interdis de la voir !

-        Tu es jaloux parce que Fred préfère moi à toi.   

-        Tais-toi !

-        Laisse-moi partir !

-        J’espère que ce n’est pas sérieux avec Sacha.

-        Je ne sais pas.

-        Il embrasse mieux que moi.

A ce moment, Guillaume embrasse de force Luna.

-        Tu as éprouvé du plaisir !

-        Non ! Mais tu es fou !

-        Je ne suis pas fou, c’est toi qui me rends dingue !

Guillaume attrape Luna par les épaules et la secoue violement.

Jonas et Jean-Baptiste qui passaient par là, voient la scène entre Luna et Guillaume et se précipitent sur Guillaume pour l’empêcher de faire plus de mal à Luna et elle s’écroule par terre épuisée. Tous les mistraliens se précipitent sur la place du Mistral mais ils vont voir presque tous Guillaume au bar pour lui demander des explications et oublient Luna qui est en train de souffrir.

 Au bar, Roland jette les mistraliens dehors. Il accepte Thomas et Charlotte pour discuter avec Guillaume.

-        Pourquoi, tu t’en prends à Luna ? Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?

-        La violence, ça amène nulle part, tu sais ?

-        Tu ferais mieux de parler avec Luna, t’expliquer une fois pour toutes.

-        Ca ne sert à rien. Je lui ai dit ce que je ressentais mais apparemment, elle s’en fout.

-        Je ne crois pas. Tu lui as parlé de Fred ?

-        Ca va trop loin Guillaume.  Luna, c’est ma copine, je n’aime pas que tu la traites comme ça…

-        Arrêter avec vos sermons, votre moral. Vous ne savez pas ce que je vis depuis qu’elle est partie de la maison. Maintenant, je la vois avec ce sale type ! Elle s’envoie en l’air avec lui, ça me fou les boules…

-        Ce n’est pas ça le problème.

-        Pourquoi as-tu organisé l’évasion de Fred ?

-        Je ne suis pas seul, Charlotte avait envie que Fred s’en aille au plus loin.

-        Tu ne réponds pas à ma question.

-        Luna hurlait « Fred ! Fred ! » de partout et on ne faisait même plus l’amour. Cela me rendait dingue. C’est pour ça que j’ai décidé de séparer Fred de Luna. J’étais comme un fantôme pour elle.

-        Au début, je croyais que c’était une bonne idée. J’avais l’impression que Luna empêchait Fred de respirer. C’est pour ça que j’ai trouvé l’idée de Guillaume assez bien et c’est pour ça que j’ai accepté de collaborer avec lui et préparer l’évasion de Fred.

-        D’accord. Je comprends mais maintenant, je trouve que ça va un peu trop loin. Tu les aurais séparer 3 semaines voir un mois, ça suffisait mais là, ça fait plus de deux mois qu’elle est au Camping.

-        Et comment tu sais qu’elle est dans un camping ?

-        J’ai fait ma petite recherche.

-        C’est Luna qui te l’a dit ?

-        Pas de tout.

-        Qui alors ?

-        Je ne te le dirai pas. C’est personnel.

-        C’est pour ça qu’on voyait plus Fred au Mistral mais c’est ignoble !

-        Tu as vu comme tu la traites Fred comme une moins que rien.

-        Et de son handicap, tu en fais quoi, tu l’oublies ?

-        Je la traite comme une adulte à part entière c’est tout. Si le camping ne lui plait pas, elle a cas aller plus loin. Allez oust ! du balais ! Plus de Fred ! Comme ça, on ,n’entendra plus parler d’elle !

-        En réagissant comme ça, tu ne feras pas revenir Luna vers toi.

-        C’est grave Guillaume ce que tu dis là, ce n’est pas digne de toi.

-        Il y a que Fred qui compte pour elle, le reste, elle s’en fout !  Je l’interdis de la voir.

-        Guillaume, là c’en est trop ! je ne suis pas.

-        Vous ne savez pas ce que j’ai enduré comme souffrance quand elles étaient tous les deux à la maison. Il fallait vraiment les supporter ! Je n’en pouvais plus.

-        Ca suffit maintenant ! Tu vas te calmer !

-        Luna se fait du souci pour Fred et moi aussi. Elle est trisomique et ça on ne doit pas l’oublier.

-        Et si il lui arrivait  quelque chose de grave à Fred, tu as pensé à ça ?

-        Je lui ai prêté de la pharmacie. Je lui ai donné aussi le numéro de SOS médecin. Je ne suis pas trop inquiet. Elle est forte et elle tiendra le coup, j’en suis sûr !

-         

-        Moi, ça me rassure pas qu’elle soit livrée à elle-même. Ca m’angoisse.

-        Vous êtes des sentimentaux, c’est pour ça.

-        Pour toi, il faut élever les enfants à la dure.

-        Nathan, il se débrouille bien pourtant sans moi.

-        Ce n’est pas pareil, Nathan, c’est un garçon !

-        Mais vous me saouler avec vos histoires ! Tiens sers-moi une bière, ça voudra mieux !

-        Je ne sers rien de tout. Regarde-toi ! Tu es un  impulsif Guillaume !

-        Ca ne fait rien, je la boirai ailleurs !

-        Je suis déçue Guillaume de toi, dit Charlotte qui a le cœur gros comme un cailloux.

Guillaume sort du bar et les flics tombent sur lui. Ils lui mettent les menottes et l’emmènent au Commissariat.

Nathan et Juliette voient Guillaume partir dans le fourgon de la police.

-        Mon père va aller en prison mais qui va s’occuper de moi ?

-        Mais toi, tu n’y es pour rien dans ses histoires.

-        Je vais être tout seul maintenant.

-        Je ne te laisserai pas tomber Nathan, c’est moi qui vais m’occuper de toi.

-        Merci tata Juliette.

-        Un peu de respect quand même sinon je me sauve !

-        Mais non ! je plaisante !

-        J’espère !

Léo Castelli interroge Guillaume mais comme il voit que l’interrogatoire ne sert à rien, il le place en garde à vue.

Pendant ce temps-là. Blanche, Sacha, Mirta et Rudy sont attristés par la situation. Ils viennent au secours de Luna. Elle se relève difficilement et Sacha la porte dans ses bras pour l’emmener dans la chambre au Select. Luna est choquée de l’attitude de Guillaume envers elle et sonnée aussi. Elle se réveille de son terrible cauchemar.

-        Qu’est-ce que vous avez tous en train de me regarder comme une bête curieuse ?

-        C’est Guillaume, il t’a frappée !

-        Non ! il a juste voulu me faire peur ! Il faut le comprendre aussi. C’est derniers temps, je n’étais pas vraiment cool avec lui. J’ai pensé qu’à ma poire !

-        Il a voulu te violer et toi, tu le défends, ma parole, c’est le monde à l’envers !

-        Toute suite les grands mots ! Il ne m’a pas touchée !

-        Elle dit ça parce qu’elle ne se rappelle de rien.

-        Si… je me souviens très bien. Je ne suis quand même pas une grabataire !

-        Tu ne vas pas dire le contraire, il a voulu te faire mal !

-        Il ne m’a pas impressionnée.

-        Alors pourquoi es-tu tombée par terre ?

-        D’accord, c’est vrai, il m’a hurlé de dessus mais c’est tout.

-        Je ne comprends pas. Comment ça se fait qu’il s’en est pris à toi alors qu’il t’aimait bien.

-        On s’est disputé à propos de Fred.

-        C’est vrai, je ne l’ai pas vu mais elle est où ?

-        Dans un camping seule, livrée à elle-même !

-        Non ! mais c’est inhumain !

-        Mais qu’est-ce que tu sais toi maman de l’humanité ? Rien.

-        Je crois en dieu, ça aide !

-        Ah ! si le bon dieu pouvait venir à l’aide de Fred, ça m’aiderait à y croire !

-        Il ne peut pas tout faire non plus !

-        Bon ! arrête avec tes bondieuseries ! ça m’agace !

-        Tu ne peux pas être un peu aimable avec ta mère ! C’est insupportable, ça fait longtemps que je n’ai pas mis les pieds au Mistral et toi, tu m’attaques !

-        Mais non ! je plaisante !

-        Je vais t’aider à récupérer Fred mais laisse-moi du temps que je m’installe tout de même !  Je reviens d’Espagne.

-        Alors ! raconte comment ça s’est passé ton voyage ?

-        Très bien.

-        Tu as pu profiter, voir tes amis.

-        Oh !et puis ce n’est pas grave si tu ne t’intéresse pas à moi, le contraire m’aurait étonné !

-        Mais ne le prends pas comme ça maman ! je fais ce que je peux.

-        Oui, c’est vrai. Excuse-moi !

-        Il faudrait laisser Luna se reposer, elle est fatiguée !

-        Je voulais te dire une dernière chose.  J’espère que tu vas porter plainte contre lui.

-        Il n’est pas méchant Mirta. Il a juste disjoncté c’est tout. Ca arrive à n’importe qui.

-        Et Nathan, tu y as pensé ! Qu’est-ce qui va devenir sans son père ?

-        C’est vrai, tu as raison, je n’y ai pas pensé.

-        Il paraît que maintenant, tu vis avec Sacha alors tu lui en veux quand même à Guillaume !

-        Non ! je ne lui en veux pas mais tu ne pourrais pas te mêler un peu de tes affaires.

-        Bon ! je te laisse. Repose-toi bien.

Mirta,  Rudy et Sacha s’en vont de la chambre. Blanche va parler avec Luna.

-        C’est bizarre, Fred ne m’a pas  parlé qu’elle vivait dans un camping à l’école, je la vois tous les jours.

-        Elle va bien ?

-        Moyennement. Elle travaille bien mais quand j’essaie de lui parler, elle est souvent ailleurs.

-        Elle travaille toujours avec Mathis ?

-        Oui ! mais elle travaille aussi dans un petit groupe avec des jeunes venu  d’autres classes différentes pour les aider à lire et à écrire.

-        Et ça se passe bien ?

-        Oui, ils ne sont pas très nombreux peut-être 6 ou 8 personnes. Mes collègues l’apprécient beaucoup. J’ai aussi des problèmes avec ma hiérarchie, surtout avec l’inspecteur.

-        Ce n’est pas dangereux de faire travailler Fred dans un groupe.

-        C’est le moyen pour qu’on arrive à mieux intégrer Fred dans l’équipe avec nous.

-        Je comprends.

-        Je voudrais mieux la défendre auprès de l’inspecteur et pour cela, j’aurais besoin de son parcours scolaire. Je lui en ai déjà parlé mais elle ne m’a rien donné. C’est urgent.

-        Il te le faut pour quand ?

-        Dans une semaine et si elle ne m’a rien donné, je ne pourrai pas la défendre pour qu’elle reste à l’école. Il faut que je défende son cas auprès de l’inspecteur. Je risque aussi de me faire radier auprès de l’éducation nationale. En ce moment, ce n’est pas rose pour moi.

-        Je comprends que c’est dur pour toi. Je compte aller la voir au camping. Je parlerai à Fred pour qu’elle te donne son parcours scolaire.

-        Merci Luna.

-        Et sinon, tu n’as rien remarqué d’autres dans son comportement.

-        Il y a plein de choses qui ne vont pas très bien mais je ne savais pas non plus qu’elle vivait dans un camping, j’aurais dû m’en douter. Je m’en veux.

-        Ne culpabilise pas ! Tu n’y es pour rien.

-        Je sais bien mais c’est mon devoir, mon rôle de voir si les personnes vont bien ou pas.

-        Allez, ne t’en fais pas. Je vais la sortir de là.

-        Tu me tiens au courant pour Fred. Je te laisse.

-        Allez, tchao !

Sacha revient dans la chambre voir Luna.

-        Teins ! Je t’ai ramené ton sac qui traînait sur la place du Mistral.

-        Merci.

-        Je suis passé voir Roland et il m’a expliqué dans quel camping se trouve Fred et demain, je te propose de t’accompagner pour aller à sa rencontre.

-        Sacha… non… mais c’est trop super.

Luna cherche dans son sac la lettre de Fred et elle la trouve .

-        Tu ne la lis pas ?

-        J’aimerais être seule pour la lire.

-        Je comprends. Je trouve que tu es fatiguée, tu devrais te reposer. Je vais te laisser.

-        Attends, je voudrais t’embrasser pour te remercier.

-        Pas tout de suite, une fois que tu auras vu Fred, à ce moment-là, ça serait mieux de se retrouver tous les deux.

-        Une fois que je serai avec elle, je n’y penserai plus.

Sacha et Luna s’embrassent amoureusement.

-        Aller à demain.

Avant de s’endormir, Luna lit la lettre de Fred avec beaucoup d émotion.

Luna

Le week-end, je m’ennuie souvent alors j’ai eu une idée. Je suis allé voir le Directeur du camping pour essayer de trouver du travail.  Au début, il s’est mit à rire et à se moquer un  peu de moi mais finalement, il m’a proposé du travail pour le samedi après-midi. Je nettoie les douches, les lavabos, les w-c et j’essaie de les faire briller. Je passe aussi la serpillère. Je me déguise en femme de ménage.  Je travaille dans une petite équipe bien sympathique et on se relais de temps en temps. On ne fait  pas les mêmes taches. On n’est pas très nombreux. On n’est quatre.  Il y a Julie, Dylan et  José et on s’entend plutôt bien. Je ramasse les ordures que les gens jettent par terre dans tous le camping et sur la plage. C’est dingue, on parle de l’écologie un peu partout dans la presse. On suit le meeting de Dominique VOYNET ou d’Eva Joly à la télé mais les gens en fait s’en foutent complètement.  La France est  sale ! Dégoutante ! Les verts, moi, je vous le dit ils n’ont pas fini leurs boulots ! Je ramasse les papiers, la nourriture mais tu te rends compte Luna, les gens jettent même du pain alors qu’il y a des pauvres sur terre moi, ça me révolte ! Evidement, je ne peux pas faire grand choses pour ça. J’aimerai bien que les écologistes soient au pouvoir un jour peut-être que les mentalités changeraient quelque chose. En Suisse, ils ont trouvé une astuce pour faire payer les gens à chaque fois qu’il y a un papier par terre. Ce n’est toute même pas con apprendre à faire respecter notre pays. On devrait le faire en France aussi. Mes parents, ils m’ont toujours appris qu’une poubelle exister pour jeter nos nutriments. Je travaille quatre heures le samedi après-midi et ça me plait bien. Je me rends utile à la société. Je suis payé 8 Euros pour une heure et si tu fais le compte, je gagne 32 Euros pour 4 heures de travail. Je les mérite et je trouve que ce n’est pas du vol ! J’accepte aider la société, je le fais par amour et aussi pour me donner du courage et te donner aussi  du courage au fond de ton cœur parce que j’imagine que tu ne vas pas très bien. Je n’ai pas le droit de baisser les bras ! Il faut que je me batte et c’est comme ça que la société m’intégrera bras ouverts même si la vie m’impose des épreuves dures.  Il faudra que je les dépasse petit à petit.

 Le week-end,  je ne vois pas Estelle et  Djawad. Ils ont des amis un peu partout dans Marseille, à Aix en Provence.  Estelle ne se rend pas compte de mes difficultés, de mon handicap. Je pense qu’elle n’a pas fait attention à  ça. C’est mieux comme ça. Au moins, elle n’a pas pitié de moi et en plus, la pitié, c’est quelque chose que je ne supporte pas.

Le Dimanche, je cours dans tous le camping ou sinon, je plonge dans la mer et je nage jusqu’à en perdre le souffle. Je suis mazo !  Après, ma séance sportive du matin, je me repose. Je me suis apporté plein de livres et je les dévore ! Je les savoure aussi !

Tu vois Luna,  je vais bien. Je ne peux pas  t’appeler parce que mon portable ne marche plus. Je pense souvent à toi. Tu es dans mes rêves les plus fous !

Et toi où en es-tu avec  les autres mistraliens ? Est-ce que tu as pu leur redonner de la joie ? J’imagine que je te manque. J’aimerais marcher jusqu’au Mistral pour te voir mais j’ai peur de croiser Guillaume et les autres mistraliens car je ne sais pas si je suis encore leurs sujets de conversation.

Il n’y a que toi que j’aime Luna. Si je tiens le coup aujourd’hui, c’est grâce à toi. J’ai une photo de toi près de moi et je la regarde souvent. Elle me remplit de bonheur mais j’aimerais mieux te voir pour de vrai pour que tu me serres dans tes bras. Cela me tiendrait chaud au cœur.

 Je t’embrasse.                                                                     

Fredou

Luna pose la lettre sur son cœur et ferme les yeux doucement pour s’imprégner de l’image de Fred et pouvoir mieux rêver à elle.

 

 


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