Chapitre 57 

Les Mistraliens attendent Fred avec impatience !

 

Elles rentrent au Select et tombent sur Mirta qui les attendaient de pied ferme.

-        Bonjour Fred, alors tu es revenue parmi nous ?

-        Il fallait bien que je rentre un jour.

-        J’ai dû la traîner pour qu’elle revienne au Mistral, c’est dingue !

-        Mais non ! ce n’est pas vrai ça !

-        En tous cas, ça me fait très plaisir que tu reviennes parmi nous Fred. Si je peux faire quelque chose pour toi dis-le moi, je viendrai à ton aide.

-        Je vais essayer de reprendre mes marques au Mistral mais ça ne va pas être facile. Je vais être un peu déphasée.

-        J’imagine  ta vie au camping. C’est sûr, ce n’était pas la même chose que la vie ici.

-        C’était différent.

-        Je vais aller me reposer dans ma chambre. A plus tard !

-        Fred, je viendrai te chercher pour midi.

-        Ok ! Luna.  A tout à l’heure.

-        Tu as pu lui parler ?  Elle va bien ? Elle vivait dans quelles conditions là-bas ? Alors raconte-moi !   Je veux tout savoir.

-        Tu lui demanderas toi-même !

-        Mais dis-moi quelque chose.

-        Elle était très seule. Je l’ai trouvée assez épuisée par la fatigue mais c’est vrai, elle a une force de tonnerre ! Elle est très courageuse. Elle était très contente de me revoir !

-        J’imagine.  Tu as su lui remonter le moral, tu as su trouver  les mots justes pour lui parler du fond de ton cœur. Heureusement, tu es là Luna. Grâce à toi, elle va retrouver le sourire.

-        Tu comprends maintenant que Fred est une personne importante pour moi.

-        Oui je comprends !

-        Je vais faire un tour.

Sacha aperçoit Luna sur la place du Mistral et va à sa rencontre.

-        Comment ça s’est passé avec Fred ?

-        Très bien mais elle a peur d’affronter les Mistraliens.

-        C’est nouveau pour elle. Il faut qu’elle prenne son temps. C’est une nouvelle vie pour elle.

-        On mangera avec elle à midi comme ça tu feras sa connaissance.

-        Je peux dire à Jonas qu’il se joigne à nous à midi.

-        Oui pourquoi pas.

-        Tu veux qu’on fasse quelque chose de particulier ce matin ?

-        J’ai besoin que tu me touches doucement et que tu m’embrasses amoureusement.

Luna va chercher Fred au Select. Le portable sonna et il y avait un message de Fred dessus.

Luna, je ne suis pas resté dans ma chambre, je suis alleé sur la plage du Prado sans toi. J’avais besoin de faire le point sur ma vie en regardant les vagues de la mer. Je suis tombée sur Ninon et Rudy qui était fou de joie de me revoir. Je suis restée avec eux pendant un long moment. Ils m’ont présenté Sacha et Jonas avec qui j’ai bien sympathisé. Nous sommes au bar du Mistral et on t’attend pour manger. 

 

En lisant le SMS de Fred sur son portable, Luna est soulagée et arrive au Bar.

 

-        Vous avez déjà fait connaissance ?

-        Oui, comme tu vois.

-        On va sortir les coupes pour le champagne et on va trinquer pour le retour de Fred ! dit Roland.

-        Je ne sais pas si je le mérite.

-        Tu sais Fred, je trouve que Guillaume est allé vraiment trop loin avec toi.

-        Dans l’après-midi, il faudra que je trouve de la force pour aller le voir.

-        Tu peux prendre ton temps.

-        Il faut que je lui rende le matériel qui m’a prêté.

-        Moi à ta place, je ne lui rendrais pas.

-        Si il le faut sinon je vais me faire disputer par Luna.

-        Ben ! pourquoi !

-        On a eu une discussion ensemble et je lui ai conseillé de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur.

-        Ce n’est pas une mauvaise idée dans le fond.

-        J’avoue… j’ai un peu le tract d’aller le rencontrer.

-        Après manger  peut-être que ça ira mieux.

 

Thomas arrive et voit Fred  en train de manger. Il est fou de joie.

 

-        Fred ! Comme je suis content de te revoir ! Je ne pensais pas que j’allais te revoir un jour. Oh ! je suis tellement émue. Comment vas-tu ?

-        Bien et toi ?

-        J’ai beaucoup pensé à toi. Je me disais plein de chose au fond de moi. J’imaginais que tu étais là-bas au fond de la jungle et ça me rendait malheureux de rien pouvoir faire pour toi.

-        Il ne faut plus y penser maintenant. Luna est venue pour me délivrer de mes lianes. J’ai beaucoup joué à Tarzan quand j’étais au camping !

-        Elle est devenue tellement sauvage que je ne la reconnaissais même pas. Au début, elle courait un peu par tout un peu comme les singes. J’ai eu du mal à la sociabiliser mais petit à petit, j’ai pu l’apprivoiser doucement.

-        C’est vrai dit Mélanie.

-        Mais non ! c’est une plaisanterie !

-        En tout cas, je suis ravie de te voir.

-        Ca reste à prouver!

-        Tu sais, j’ai beaucoup changé depuis que tu es partie. C’est vrai, je t’ai fait du mal et je le regrette beaucoup. Je n’aurai pas dû te faire ça. C’était idiot de ma part. Je m’en veux.

-        Aller ! on oublie Mélanie !

-        Sans rancune !

-        Sans rancune ! 

Après le repas,  Sacha, Luna et Fred vont à la voiture pour déménager les affaires.  Luna et Fred vont rendre la tente, la pharmacie, le réchaud et autres ustensiles de cuisine à Guillaume. Fred frappe à la porte.

-        Bonjour.

-        On ne fait que passer.

-        Je te rends la tente et tout ce que tu m’as prêté pour le camping, ça m’a bien servi.

-        Vous voulez rester un moment.

-        Fred a des choses à te dire. Je te laisse avec elle.

-        J’ai vraiment appris à vivre au camping, tu sais. Je ne sais pas si tu aurais eu le même courage que moi d’affronter la solitude, la souffrance tous les jours. Je t’en crois pas capable. En réalité, ce qui t’intéresse le plus c’est de récupérer Luna mais moi, en fait, tu n’en as rien à foutre. Tu n’es qu’un minable.

-        Je sais, j’ai merdé.

-        Non ! tu ne sais rien.

-        Si tu veux, tu as cas aller à la police me dénoncer.

-        Non ! Moi, j’ai une morale mais pas toi apparemment. J’ai pensé à Nathan.

-        Il ne veut plus me voir.

-        Il n’a pas tort.

-        Je comprends que tu sois en colère contre moi mais il y a quelque chose que tu ne sais pas, quelqu’un m’a forcé à réagir comme ça.

-        Qui ? Hans ? mais tu es ami avec lui.

-        Je viens de rompre avec lui.

-        C’était le diable pour toi !

Flash

Un révolver est sur la tempe de Guillaume. Une voix lui dit « Si tu ne me donnes pas l’argent, je tire. J’ai pris trop de risque de jouer au mauvais gourou pour te faire plaisir. Tu as intérêt de rien dire au flic. Sinon, je te balancerai aussi pour mauvais traitement sur une personne vulnérable.

Guillaume donne 50 000 Euros à Hans en petite coupure.

« J’ai compté l’argent. Apparemment, il y a tout. Maintenant, oublie-moi. Nous ne sommes plus amis. »  Hans les range dans une valise noire.

Il  s’en va dans une belle limousine décapotable. Puis il rentre  chez-lui. Il a une maison à Cannes. Chaque année, il est invité au festival de Cannes. Il voit défilé les vedettes.

-        Guillaume, tu rêves ?

-        Hans a accepté de te tenir prisonnière dans le camping mais en rechange, il m’a demandé de l’argent.

-        Et tu lui as donné ?

-        Oui, je n’avais pas le choix sinon il m’aurait tiré dessus avec son flingue.

-        L’inspecteur DERICK va bientôt arriver pour faire son enquête ! Tu regardes trop la télé Guillaume !

-        C’est la vérité, je ne te mens pas. Tu n’auras plus à faire à lui.

-        Je croyais que c’était ton ami.

-        On s’était arrangé comme ça.

-        Je trouve que c’est un peu chelou cette histoire.

-        Je me suis disputé avec Nathan à ton sujet  et il est parti en pleine nature. Je suis inquiet. Tu n’aurais pas une idée où il peut être ?

-        Depuis quand il est parti ?

-        Il y a deux jours.

-        Ne t’inquiète pas,  je pense qu’il va réapparaître !

-        Il t’aime bien. Il m’a accusé d’être un assassin. Il m’a carrément insulté puis il a claqué la porte en me disant qu’il ne mettrait plus les pieds ici. Ensuite, j’ai eu la visite des autres mistraliens qui m’ont assommé de tous les mots comme Blanche par exemple. Je me souviendrais toujours de ce qu’elle m’a dit et cela a chamboulé mon cœur.

-        Mais pourquoi, tu m’as fait subir tout ça. Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu me maltraites ainsi ?

-        J’étais jaloux de la relation que tu avais avec Luna. J’avais l’impression de ne pas exister au milieu de  vous.  J’étais perdu. Je voulais juste vous faire comprendre que j’avais  besoin de vivre moi aussi.

-        C’est idiot ! Maintenant tu l’as perdue ?

-        Je sais et ça me rend triste.

En fin de soirée,  Luna va chercher Fred chez Guillaume.

-        Tu es encore en train de la torturer mais qu’est-ce que tu lui veux enfin ?

-        J’avais juste envie de lui dire la vérité.

-        Quelle vérité !

-        De toute façon, ça ne sert à rien que je te parle de ce qui m’est arrivé avec Hans, tu ne me croiras jamais.

-        Fred, tu peux partir s’il te plait, j’ai besoin de parler face à face avec Guillaume.

-        Je vous laisse.

-        Je t’écoute.

-        J’ai rompu avec Hans.

-        Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Je m’en fou de ce mec. Je ne veux plus en entendre parler.

-        Il m’a demandé une certaine rançon.

-        C’est toi qui t’es mis dans le merdier. C’est à  toi de refaire surface tout seul.

-        Luna, laisse-moi une chance de t’expliquer bordel !

-        D’accord, j’ai fait le con ! je le reconnais mais là ce n’est pas pareil. Je n’ai plus un rond. Je lui ai donné toute ma fortune. Cela représente des années de travail en tant que médecin.

-        Il faudra que tu retravailles dur pour te refaire une clientèle.

-        Ca ne va pas être facile maintenant, les mistraliens ne me font plus confiance.

-        Et tu comptes faire quoi ?

-        Je vais aller au Laos pour me faire oublier un peu par les Mistraliens.

-        Et Nathan ?

-        J’ai eu une longue discussion avec lui mais il s’est barré aussi et je suis super inquiet. J’ai peur qu’il ne revienne pas ici.

-        Et tu veux que je m’en occupe, c’est ça ?

-        Je sais, c’est un peu délicat de te demander ça. Tu pourrais essayer de lui parler ; moi, il ne veut plus m’écouter.

-        De toute façon, Nathan, il n’y est pour rien dans cette histoire. Je vais voir ce que je peux faire pour lui.

-        Blanche est venue me parler et je lui ai promis quelque chose. Je voudrais ausculter Fredou voir si tout va bien pour elle.

-        Non ! mais je rêve ! tu délires là !

-        Mais qu’est-ce que j’ai dit ?

-        D’abord, tu ne l’appelle pas par son petit nom. Il n’y a que moi qui peux l’appeler comme ça.

-        Ne t’énerve pas ! Je ne savais pas que cela était réservé à toi.

-        Et puis, elle est en pleine forme.

-        Je trouve qu’elle est fatiguée et perturbée aussi.

-        Pourquoi ça t’étonne !

-        Je ne lui ferai pas de mal. Je voudrais juste l’ausculter !

-        Il n’en est pas question.

-        De toute façon, je savais que tu allais réagir comme ça. Il faudrait qu’elle voie un médecin. Je pense que Rudy pourrait la suivre psychologiquement.

-        Elle a juste besoin de moi, c’est tout.

-        Je comprends que tu sois fâchée contre moi. Je vais partir quelque temps peut-être qu’après on sera de nouveaux amis. Je l’espère du fond de mon cœur pardonne-moi.

-        Tu pars quand ?

-        Après demain. J’aimerais dire au revoir à Nathan.

-        Tu peux partir tranquille. Je m’en occuperai du mieux possible.

-        Merci Luna. Est-ce que tu crois que tu pourrais être amie avec moi, un jour ?

-        Je pense que j’arriverai à te pardonner mais avec beaucoup de temps.

Luna s’en va de chez-lui. Guillaume reste seul et repense à la discussion qu’il a eue avec Blanche.

-        Fred, je la vois tous les jours à l’école et je trouve que son état empire petit à petit…

-        Tu n’exagères pas un peu trop ! Ah ces instits, je vous jure, ils disent n’importe quoi tout ça pour essayer de me culpabiliser.

-        Arrête Guillaume ! Je trouve que tu te comportes d’une façon très cruelle envers Fred. Je ne te reconnais plus. J’ai appris qu’elle vivait dans un camping par Luna mais s’est insensé.

-        Elle ne va pas se faire manger par des vautours et elle est bien capable de se défendre toute seule.

-        Mais, tu ne sais même plus ce que tu dis. Tu es devenu complètement fou.

-        Fred ! Fred ! oh pitié ! Qu’est-ce que vous avez tous en train de me parler d’elle ! Vous voulez tous me faire tourner en bourrique ! Elle n’est pas aussi différente de nous.

-        Ca suffit Guillaume ! Je pourrais porter plainte contre toi pour non insistance en personne en danger.

-        Vas-y  si tu as le courage, dénonce-moi.

-        Tu n’es pas dans ton état normal. 

Blanche prend le téléphone et compose le numéro de la police.  Tout à coup, Guillaume prend peur parce qu’elle parle avec le Capitaine CASTELLI qui lui donne un rendez-vous pour cet après-midi.

-        Blanche, ne me dénonce pas.

-        Je vais me gêner.

-        Blanche, ne fait pas ça, je t’en prie.

-        Tu as la trouille et bien moi, ça me fait bien rire.

-        Va à la police ! de toute manière, ils ne te croiront pas.

-        Qu’est-ce que tu en sais ?

-        Ils vont dire que tu es tombée sur la tête et que tu es devenue complètement hystérique.  De toute manière, je prendrai un avocat pour me défendre et je n’irai pas en prison.

-        Tu seras d’abord en garde vue. Les flics, ils ne te feront pas de cadeau et moi, je te regarderai en train de souffrir et je m’en laverai les mains.

-        Tu es encore plus dingue que moi.

-        Je pense à Fred et à la souffrance qu’elle a dû endurer tous les jours à cause de toi. Tu es un monstre, un salop, tu ne sais plus ce que tu fais. Moi, par rapport à toi, je….

-        Heureusement pour toi, je ne trouve plus les mots pour te dire la haine que j’ai contre toi.

-         A l’école, j’ai l’habitude, les enfants battus par leurs parents, j’en vois de temps en temps. On est tenu de signaler, nous les enseignants, le moindre problème à l’assistante sociale. Je sais que Fred est majeure mais j’ai le droit de réagir car elle est sous ma responsabilité.

-        Je ne savais pas. Tu trouves vraiment que Fred va mal ?

-        Elle arrive souvent en retard à l’école, elle est souvent perdue dans ses pensées. Oui, je la sens très perturbée.

-        On pourrait trouver comme un accord.

-        Lequel ?

-        Je pourrais l’ausculter.

-        Je ne te fais pas confiance Guillaume. Je veux qu’elle retrouve une vie normale. De toute façon, je n’ai pas le choix, je dois parler de Fred à ma hiérarchie. Je vais aller à la police.

-        Si te plait ne fais pas ça.

-        Je suis obligée. Je ne fais que mon métier.

-        Ton métier de merde et Nathan dans tout ça, tu en fais quoi ?

-        Je n’y ai pas pensé. Je vais me débrouiller, je ne parlerai pas de toi, je te le promets mais je ne le fais pas pour toi Guillaume mais pour Nathan.

-        Merci, tu me sauves la vie.

-        A son retour, du camping, promet-moi d’ausculter Fred.

-        Ok, je le ferais.

Blanche sentit comme une force lui monter au  fond du cœur car elle avait su trouver les mots pour parler avec Guillaume et le vaincre. Elle sortit de chez lui avec fierté. Elle chantonna de vieux refrain dans la rue. Guillaume se sentit nul tout à coup, il en restait baba de cette conversation. Blanche annula le rendez-vous avec la police.

Nathan est parti de chez Guillaume comme le vent en furie. Il était très énervé car il s’était disputé avec son père. Les mots lui résonnaient très fort dans la tête. Il se promène au bord de la mer pour se calmer. Sur le sable, il voit une petite boîte en fer et donne des coups de pied dedans comme pour jouer au foot. Puis il jette son portable dans la mer car il a envie de rester seul en train de ruminer sa haine à l’intérieur de lui. Il voudrait que Fred revienne au Mistral alors il hurle des mots incompréhensibles. La mer ne l’inspire plus alors il part vers Notre Dame de la Garde pour contempler le tout Marseille. C’est resplendissant de regarder Marseille d’en haut. Ca donne des vibrations au cœur. Il tombe sur Estelle et Djawad qui marchent  dans le centre de Marseille et lui proposent d’aller habiter un peu chez eux, le temps que sa révolte contre Guillaume s’apaise un peu. Il reste y dormir deux nuits. Estelle et Djawad lui donnent des nouvelles de Fred.

-        Nathan, il faudrait que tu reviennes chez-toi maintenant.

-        Vous me vider, c’est ça ?

-        Et mec, tu ne comptes pas t’installer ici ?

-        Vous avez un chouette appartement. Je me sens bien ici.

-        Je te vois venir.

-        Si tu ne pars pas, j’appelle ton père pour qu’il vienne te chercher.

-        Ah ! non ! surtout pas. Ok ! je m’en vais bande de salauds !

Nathan part pour rejoindre le Mistral. Il entend une voix qui l’appelle « Nathan ! Nathan ! Attends-moi ! ».  Fred courre le plus vite possible à sa rencontre.

-        Salut Nathan !

-        Fred ! mais qu’est-ce que tu fais là ?  je te croyais déjà morte !

-        C’est comme ça que tu m’accueilles ?  Tu ne m’embrasses pas.

-        Si… excuse-moi.

-        Tout le monde te cherche partout, tu étais où ?

-        A tataouine !  J’étais chez ma cousine Estelle, tu ne le dis à personne.

-        D’accord. Ca sera notre secret.

-        Je sais que mon père n’a pas été cool avec toi. Je voudrais m’excuser pour lui.

-        Allez ! on oublie. C’est une vielle histoire. Guillaume souhaite te parler, il a quelque chose à te dire.

-        Quoi ?

-        Je ne sais pas mais va le voir, il sera rassuré mais ne t’attends pas un accueil chaleureux  de sa part.

-        Quand est-ce que tu es revenue au Mistral ?

-        Il n’y a pas très longtemps. Luna est venue me chercher au camping.

Nathan était fou de joie de rencontrer Fred par hasard dans les rues de Marseille. Ils marchèrent jusqu’au Mistral.

-        Je suis un peu angoissé de revenir chez mon père, tu ne  pourrais pas venir avec moi.

-        Je suis désolée mais Luna m’attends au bar. On doit aller piqueniquer avec Sacha et Jonas.

-        Bonne Journée alors !

-        Bon courage.

-        Aller tchao !

Guillaume prépare ses affaires pour partir au Laos. Il entend frapper à la porte.

-        Ah ! C’est toi, je t’attendais justement. Tu étais où ? J’étais mort de trouille.

-        Tu t’en vas ?

-        Oui. Je pars au Laos. C’est Luna qui va s’occuper de toi. Tu es content ?

-        Je vais avoir l’appartement pour moi tout seul.

-        Attention, je ne veux pas de bêtise. Je m’en vais juste le temps que les mistraliens se calment à mon sujet. Je reviendrai d’ici six mois.

-        Tu as raison, il faut mieux que les mistraliens t’oublient un peu car tu as fait un peu trop de dégâts.

-        Tu pourras inviter Fred. Elle sera contente.

-        Ne t’inquiète pas pour moi, pars tranquille.

-        Je te donne la clé de mon cabinet, un médecin va arriver pour me remplacer ces jours-ci, tu lui donneras.

-        Pas de problème ! Comment se nomme-t-il ?

-        Je ne sais pas encore.

-        Comment je vais faire pour le repérer ?

-        Il te montera sa carte de médecin tout simplement.

-        Allez viens que je t’embrasse. Prends bien soin de toi.

-        Aller bon courage à toi. Adieu pépère !

Guillaume s’en va loin du mistral. Il va rejoindre une association de médecins du monde et tentera la traversée de la rivière du Laos en pirogue. Pour faire ce voyage, il a mis de côté une certaine somme d’argent. Il part jouer les aventuriers et il est heureux de voir d’autres paysages magnifiques, resplendissants. Il va se retrouver dans la jungle qui lui tend les bras avec impatience.

 

 


  la suite