Chapitre 63 

Fred retrouve un ami

 

Mélanie est heureuse de se promène avec Fred. Elle veut faire la paix. Cette journée c’est comme une réconciliation pour elle de dialoguer avec Fred. Elle veut la connaître un peu mieux. Elle admet qu’elle s’était conduite d’une façon égoïste et méchante avec Freddie. Elle veut renouer la relation. Mélanie veut que Fred voit une autre facette d’elle. Thomas la chahute de plus belle. Il fait semblant d’être jaloux.  Puis avec difficulté, elle sort du bar et attend Fred sur un banc.

-        Bonjour Mélanie.

-        J’ai eu peur que tu oublies le rendez-vous. Je suis contente de te voir.

-        J’aurais envie de me promener à Notre-Dame-de-la-Garde, je n’y suis jamais allée. J’en rêve trop. Tu veux bien m’emmener ?

-        J’avais prévu d’aller au bord de la mer.

-        Je cours souvent sur les plages, ça m’aurait plu de changer d’endroit.

-        J’aurais voulu faire plus connaissance avec toi.

-        Je comprends. En fait, tu veux qu’on soit un peu tranquille pour bavarder.

-        Oui. Tu m’en veux ?

-        Beaucoup !

-        J’ai une meilleure idée, je vais te faire découvrir la Canebière. Ensuite, on s’assiéra à une terrasse de café.

-        De toute manière, on a toute la journée pour changer d’avis. On y va !

-        Avec plaisir.

Mélanie et Fred se promènent dans les rues de Marseille pendant un long moment.

-        C’est génial qu’on se balade ensemble. Tu ne trouves pas ?

-        Je suppose que tu as envie de me dire quelque chose de très important.

-        Je regrette de m’être comportée comme une sauvage avec toi. Je n’aurais pas dû te malmener.

-        On oublie Mélanie !

-        Thomas, je le considère comme mon grand frère.

-        Maintenant, tu veux bien qu’on se le partage c’est ça ?

-        Tu as tout compris.

-        Allez, on n’en parle plus d’accord.

Elles discutent de tout et de rien en marchant. A midi, Mélanie invite Fred au restaurant près de la mer. Elles mangent du poisson, un vrai régal. Parfois, elles s’étouffent de rire. Fred découvre que Mélanie est plutôt marrante et elle n’est du tout déçue de faire sa connaissance. Après ce bon repas, elles vont se reposer sur le sable et faire une bonne sieste. Elles en ont vraiment bien besoin car elles avaient un peu trop bu. C’était la première que Fred avait bu autant d’alcool. Elle n’en boit pas d’habitude. Elles dorment au moins pendant une bonne heure.

-        J’ai bien dormi et toi dit Fred à Mélanie.

-        J’ai retrouvé le calme au fond de moi.

-        Moi aussi. Je ne savais pas que tu étais désinvolte comme ça. Tu m’as bien fait rire.

-        Moi aussi, je me suis bien amusée ce matin.

-        C’est vrai, on était plutôt excitées.

-        Tu aimes bien écouter de la musique, les chanteurs ? Moi, j’adore aller dans les concerts, il y a une ambiance terrible. Si tu veux, une fois je t’emmènerai, tu verras, on va bien s’éclater.

-        Pourquoi pas. J’adore le chanteur Steve, tu connais ?

-        Je n’en ai jamais entendu parler.

-        Tu ne connais pas Steve WARING ?

-        Ca ne me dit rien.

-        Il chante pour les enfants.

-        Mais toi, tu n’es pas une enfant !

-        Je l’adore trop, tu ne peux pas savoir à quel point. Ca plaît aussi à des adultes.

-        Je pensais que tu aimais plus la musique qui bouge, de jeune !

-        Tu sais, j’aime un peu tous les styles de musique.

-        Oui, moi aussi dans le fond.

-        C’est vrai, j’ai un peu des gouts de vieux ?

-        Pourquoi dis-tu ça ?

-        Je ne suis pas trop la mode.

-        Tu as des idoles ?

-        A part Renaud, j’aime beaucoup Hugues AUFRAY, Michel JONASZ, GRAND CORP MALADE, Julien Clerc, Jean-Jacques Goldman et aussi beaucoup d’autres chanteurs. J’adore aussi écouter du piano parce que cela m’apaise. Et toi ?

-        Francis CABREL. Et la musique qui bouge vraiment beaucoup parce que j’adore danser.

-        Moi, je danse le HIP HOP.

-        Ah oui !

-        Attends, je vais te faire une démonstration.

Fred danse le HIP HOP sur le sable et Mélanie n’en revient pas.

-        Tu danses super bien ! Qui t’as appris à danser ça ?

-        Je ne sais pas. Ca m’est venu tout seul.

-        Sans suivre des cours de danse !

-        J’ai suivi des cours de danse dans ma jeunesse mais je n’ai jamais appri à faire du HIP HOP !

-        Tu es trop douée ! C’est impressionnant !

-        Tu veux que je t’apprenne à danser le HIP HOP !

-        Non ! Non ! Je vais me faire mal.

-        Comme tu veux !

-        Tu aimes bien aller au cinéma ?

-        Oui.

-        Quel genre de film aimes-tu ?

-        J’aime bien les films d’aventures, les films forts avec des sentiments puissants. Par contre, je déteste les films d’horreur. Tu veux aller au cinéma, c’est ça !

-        Pas particulièrement. Il y a des films qui t’ont plus ou moins marquée ces derniers temps et que tu aimerais voir avec moi ? dit maladroitement Mélanie.

-        Ca fait très longtemps que je ne suis pas allée au cinéma. Je ne suis plus à la page. Je ne suis plus au courant de rien. Auparavant, j’avais vu la fureur de vivre avec James DEAN, les quatre cents coups, l’argent de poche. J’aime beaucoup les films de François TRUFFAUT. Je me rappelle le derniers film que j’ai vu c’était… c’était le huitième jour avec Pascal DUQUENNE.

-        Cela ne me dit rien.

-        Tu ne connais pas ? dit Fred étonnée.

-         

-        C’est l’histoire d’un trisomique.

-        Ah ! bon !

-        Il y a aussi Daniel AUTEUIL qui joue dans ce film. Tu t’en souviens ?

-                                    

-        Ne me dit pas que tu ne l’as pas vu, je ne te croirais pas.

-        C’est bizarre mais ça ne me dit rien.

-        Tu me fais marcher.

-        Et toi, tu cours !

-        Tu as fait exprès de me dire que tu ne l’as pas vu.

-        J’ai adoré ce film.

-        Je préfère ça.

-        Je prendrais le programme dans un kiosque et une fois, on ira au ciné ensemble.

-        Ok !

Fred et Mélanie décident de revenir au Mistral vers 16heures. Elles marchent dans les rues de Marseille. 

-        C’est bizarre, je sens comme une ombre qui marche derrière moi.

Mélanie se retourne et ne voit rien.

-        Tu as dû rêver !

Elles continuent à marcher normalement. Elles entendent un chien aboyer « OUAH ! OUAH ! ».

Elles cherchent le chien partout mais elles ne le voient pas pour autant.

-        Il se cache quelque part ce n’est pas possible dit Fred à Mélanie.

-        Mais où ?

-        Derrière une voiture peut-être. Tu sais, il est malin.

-        Je m’en fou de ce chien. J’en ai assez de le chercher, je m’en vais.

A ce moment, le chien court vers une rue.

-        Mais c’est Bobby !

-        Mais calme-toi !

-        Je l’ai vu !

-        Mais comment peux-tu savoir son nom ?

-        Je l’ai reconnu c’est tout.

Fred appelle Bobby de toutes ses forces et Mélanie aussi. Le chien arrive vers elles tout content. Il était perdu.  Il était tiraillé entre Fred et Mélanie. Elles essayent de l’attraper mais elles n’arrivent  pas à le prendre.

-        Moi, j’en ai assez de courir après lui. Je m’en vais au Mistral. Je te laisse.

-        Mais tu ne peux pas faire ça Mélanie. Tu vois bien, il est perdu.

-        Il se retrouvera bien des maîtres, ne t’inquiète pas pour lui. Si ça se trouve son maître le cherche aussi.

-        Il faut le rendre à son maître, c’est bien pour ça qu’il faut qu’il vienne avec nous.

-        Reste si tu veux mais moi, je me tire d’ici.

 

Fred prend le chien dans ses bras et s’en va vers Mélanie.

 

-        Mélanie. Regarde, il s’est laissé prendre. Attends-Moi !

-        Qu’est-ce que tu vas en faire maintenant ? Tu vas le rendre à son maître ?

-        Peut-être ou peut-être pas. Je vais l’éduquer toute seule.

-        Ah ! non ! ce n’est pas du jeu, on l’a vu ensemble, je te signale.

-        T’es gonflée de me dire ça. Tu as un peu abandonné la partie.

-        De toute façon, il me semble que tu le connais mieux que moi, tu n’as cas t’en occuper.

-        Mais ne le prends pas comme ça.

-        Comment tu veux que je le prenne !

-        Mélanie, je ne vais pas pourvoir le prendre pour aller rejoindre mes parents en Amérique.

-        C’est vrai, je n’y ai pas pensé.

-        On a cas, se le partager !... Hein ! tu veux bien Bobby !

-        OUAH ! OUAH !

-        Tu vois, il est d’accord.

-        Ce soir, tu viens avec moi au Sélect. Tu es ok ! « ouah ! ouah ! »

-        Fred, tu me fais trop rire !

-        Pourquoi ?

-        Tu crois que Mirta sera contente de te voir débarquer avec un chien dans son hôtel ?

-        Je ne lui demande pas son avis.

-        Je crois que ça serait mieux qu’il dorme chez-moi plutôt.

-        Tu as raison mais ce soir, j’ai envie de faire enrager Mirta.

-        Ne joue pas trop avec le feu.

-        D’accord, je te l’emmènerai vers 19 heures, ça te va ?

-        Très bien.

Mélanie et Fred arrivent sur la place du Mistral.

-        Tiens, je te passe mon adresse.

-        A ce soir Mélanie.

Fred va dans la chambre de Luna avec Bobby au Sélect. Elle le laisse un peu faire ce qui lui plait. Elle lui donne de l’eau dans un bol. Bobby s’endort sur le lit.

Tout à coup, on frappe à la porte et Fred va ouvrir. Elle tombe sur Mirta. Bobby aboie et saute tout content sur Mirta qui est scandalisée.

-        Qu’est-ce tu fais avec ce chien ? 

-        Je…

-        Tu as osé l’emmener dans mon hôtel !

-        Mais ce n’est pas aussi monstrueux que ça !

-        Il a osé sauter sur moi.

-        Il t’aime bien, c’est pour ça. C’est sa façon à lui de te montrer son affection.

-        Tu as l’intention de le garder ?

-        Je ne sais pas. Oui peut-être.

-        Il va faire des saloperies.

-        Mais non ! je l’emmènerai souvent promener. Je m’en occuperai bien. Je sais le faire.

-        Je connais la chanson. On dit toujours ça et après bon débarras !

-        Mais Mirta ! s’il te plait fais-moi confiance !

-        Comment as-tu fait pour attraper ce chien ?

-        Je me suis promenée avec Mélanie et tout à coup, on a vu débarquer à toute vitesse un chien vers nous.

-        Vous n’avez pas essayé de l’éloigner ?

-        On a tout essayé pour qu’il arrête de nous suivre. Il est monté dans les escaliers sans que je m’en en perçoive.

-        Je ne veux pas de ce chien dans mon hôtel alors tu te débrouilles pour que je ne le croise plus.

-        Et si je n’arrive pas à m’en débarrasser  qu’est-ce que je fais ?

-        Je ne sais pas. Trouve une solution.

Bobby abois de nouveau.

-        Bobby tais-toi ! coucher !

-        Tu le connais ?

-                        

-        Répond-moi !

-        Oui.

-        Tu me mens depuis tout à l’heure.

-        Mais non ! Mirta c’est plus compliqué que ça !

-        Quoi est compliqué ?

-        Je pense savoir qui est son maître. Il doit le chercher.

-        Je ne veux pas savoir. Je veux qu’il dégage de mon plancher !

-        Oui ! j’ai compris !

-        Toute de suite !

-        Il faut que tu me laisses du temps ! Je te promets d’ici ce soir, il ne sera plus là !

-        D’accord je te laisse le temps de te retourner mais ne t’inquiète pas, je vais parler de Bobby à Luna.

-        Laisse  Luna en dehors de tout ça. Elle n’y est pour rien. Elle ne m’a pas influencée.

-        Je ne veux pas le savoir.

Mirta s’en va en claquant la porte de la chambre.

Fred s’allonge sur le lit et s’endort à côté de Bobby.

Le soir, Luna arrive au select et tombe sur Mirta furieuse. Luna ne comprend rien à ce qu’elle raconte :

-        J’en ai marre de ta Fred ! foutez le camp de mon hôtel ! 

-        Mais maman calme-toi qu’est-ce qui se passe ?

-        Ne fais pas l’ignorante, je sais très bien que tu es au courant !

-        Au courant de quoi !

-        Du chien !

-        Quel chien ?

-         Le chien que Fred m’a amené dans mon hôtel ! Je ne sais pas si je peux lui faire confiance et si elle est capable de s’occuper d’un chien.

-        Ce n’est pas aussi grave que ça qu’un chien se promène ici. Fred est tout à fait capable de s’en occuper.

-        Tu vois que tu étais au courant.

-        Je n’étais pas avec Fred aujourd’hui. Je me suis baladée avec Sacha. Tu pourras lui demander si tu ne me crois pas.

-        Excuse-moi ! je suis idiote de t’agresser comme ça. En tous cas, il faudra que tu parles avec Fred car je l’ai surprise dans la chambre et elle était bien avec un chien.

-        Tu me fais rire ! Un chien ici, c’est plutôt rigolo, tu ne trouves pas ?

-        Non moi, ça me fais pas rire ! Qu’est-ce qu’ils vont penser maintenant les clients ? cela va les empêcher de dormir !         

-                             

-        Qu’est-ce que je vais leur dire ?

-        Bon maman arrête s’il te plait ! Arrête de prendre cet air de victime, ça m’agace ! Si Fred a amené un chien c’est qu’il y a bien une raison.

-        Mais laquelle ?

-        Je ne sais pas. Je vais en parler avec elle !

Luna arrive dans sa chambre et découvre Fred en train de faire des mamours à Bobby.

-        Bonjour Fredou.

-        Bonjour Luna.

-        Tu as retrouvé Bobby ?

-        Je suis heureuse comme tu ne peux pas savoir.

-        Tu as l’intention de le garder ici ?

-        Pourquoi pas. J’imagine que Mirta t’a fait des réflexions désagréables.

-        Elle m’a passé un drôle de savon.

-        Elle est dure quand même !

-        Fred, c’est ma mère et je n’aime pas du tout qu’elle se fâche contre moi et je voudrais qu’elle comprenne que tu es autonome.

-        Je te comprends.

-        Elle ne veut pas de Bobby au Select.

-        Je sais ! Elle m’a fait la morale aussi !

-        Tu comptes faire quoi avec lui.

-        Ne t’inquiète pas. Avec Mélanie, on a tout prévu. Le soir, c’est elle qui va le garder et moi, je le récupère dans la journée.

-        Cela me semble une bonne idée.

-        Vincent est à Marseille. Il faudrait que je lui dise que j’ai récupéré son chien. Il doit  chercher Bobby le pauvre !

-                    

-        Tu te rappelles à Paris, on l’avait laissé à Solange.

-        Oui. Je m’en souviens maintenant que tu me le dis.

-        Mais que s’est-il passé ?

-        Je crois que seul Vincent pourra nous le dire.

-        Il faut à tout prix le retrouver. Il faudrait aller à son appartement. Il est forcément entré chez lui.

-        Il n’y a plus personne qui habite là-bas depuis longtemps.

-        Ah ! bon ! Et Ninon, elle n’habite plus chez son père ?

-        Elle est allée en  Ethiopie rejoindre sa mère (Laurence). C’est Rudy qui me l’a dit à l’époque.

-        Tu me caches des choses ?

-        Non ! Non !

-        Quel heure est-il Luna ?

-        Il est 18H45.

-        Je dois emmener Bobby à Mélanie.

-        Attends moi ! Je viens avec toi.

Les enfants de Benoît sont arrivés à l’improviste les uns après les autres et Mélanie est très embêtée. Elle ne sait pas trop quoi faire. Elle voudrait les chasser pour être tranquille avec Bobby, le cajoler, être au petit soin avec lui. Elle ne sait pas comment les enfants vont réagir par rapport à Bobby et cela l’inquiète un peu. Il y a d’abord Raphaël qui est revenu de Belgique ce matin. Il est dans un drôle d’état. Il vient de se faire largué par sa copine. On ne le reconnaît plus car il est au fond du gouffre.  Il ne veut plus voir personne alors il s’enferme dans sa chambre. Benoît essaie de lui remonter le moral. Puis vers 14 heures, Sybille et son copain Eric ont débarqué aussi à la maison mais eux, ils étaient plutôt joyeux. Mélanie aurait envie de déménager, faire ses valises et partir chez ses parents pour être plus tranquille. Elle se pose des questions. Elle parle à Benoît de faire un break entre eux mais lui, il ne comprend pas très bien pourquoi. Finalement Mélanie lui dévoile la vérité. Elle lui dit :

-        Je me suis promenée avec Fred et un chien nous a suivi tout le temps du trajet du retour. Fred m’a dit qu’elle le connaissait bien. Elle l’a emmené au select. On est sûr que Mirta ne va pas vouloir du chien au select alors je lui ai promis de m’en occuper mais uniquement, la nuit.

-        Tu as choisi vraiment le mauvais moment ?

-        Peut-être mais les enfants ne devaient pas  être là, non plus !

-        C’est vrai, je te l’accorde.

-        Je pensais aller vivre chez mes parents avec lui, il sera mieux là-bas.

-        Et nous ?

-        Je ne l’aurai pas tout le temps, tu sais.

-        Je pense que Sybille et Eric seraient ravis de s’occuper du toutou.

-        Et Raphaël ? C’est lui qui me fait le plus de souci. Je ne voudrais pas qu’il soit agressif avec lui.

-        Je comprends. Peut-être que ça mettrait de la bonne ambiance entre nous.

-        Tu crois ?

-        Je te promets de m’en occuper le mieux possible.

-        Fred ira le chercher dans la journée.

-        C’est une garde alternée ! c’est votre enfant en quelque sorte !

-        Oui. Tu as tout compri.

-        Tu n’a pas peur qu’il soit un peu trop  ballotté !

-        Et Benoît, ce n’est pas un enfant, c’est un chien !

-        Et comment s’appelle-t-il ?

-        Bobby !

-        On va aller faire les courses, on n’a rien mangé !

-        Il faut aussi que j’achète des friskies pour Bobby.

-        Et une cagette !

-        Mais non ! je vais lui acheté une corbeille. Je vais lui mettre une petite couverture à l’intérieur et tu verras, il sera très bien.

-        J’espère que ça ne sera pas lui, le roi dans cette famille de fous !

 

Fred dépose Bobby chez Mélanie qui était très contente de le recevoir. Fred entend du bruit et s’aperçoit que Mélanie n’est pas seule. Mélanie et Benoît expliquent que leur petite famille s’est agrandie tout à coup à Fred qui était très surprise. Sybille et Eric arrivent en courant et s’exclament :

 

-        Mélanie, tu vas adopter un chien mais c’est trop génial ! on va pouvoir s’amuser avec lui !

-        Bobby, il appartient à Fred et à moi parce qu’on l’a trouvé ensemble.

-        Oui ! oui ! c’est ce qu’on verra !

Luna arrive à bout de souffle chez Mélanie.

-        Qu’est-ce qui t’arrive ?

-        On a fait la  fait course ensemble avec Fred !

-        Vous voulez venir cinq minutes à la maison.

-        Non ! Non ! Ce n’est pas la peine, si les enfants sont là, on ne va pas vous déranger.

-        Demain, je viendrai chercher Bobby au Mistral, ça te va Mélanie ?

-        Très bien.

-        Bon ! A demain !

Le lendemain, Mélanie arrive au Bar du Mistral et voit sur la vitrine, une photo de Bobby et en dessous c’est écrit en grosse lettre « Je suis très inquiet, j’ai perdu mon chien. Si vous le voyez dans les environs, téléphonez à ce numéro 06 34 44 54. En échange, je vous donnerai une petite fortune ». Mélanie est intriguée par cette photo qu’elle regarde attentivement. Elle laisse Bobby sur une chaise dehors. Puis, elle rentre au Bar. Elle demande à son patron qui a mis cette photo sur la vitrine. Roland lui répond qu’il a vu un homme hier assez abattu par la séparation de son chien. Un client arrive dans le bar et Bobby se faufile pour entrer à l’intérieur. Mélanie s’en aperçoit et essaye de le cacher mais Roland la regarde faire sans rien dire. Thomas arrive aussi en compagnie de Fred qui vient chercher Bobby. Au moment où Fred s’apprêtait à partir avec Bobby, un homme bien distingué, un peu tristounet arrive au bar et aperçoit Bobby dans les bras de Fred.

-        Vous voulez me voler mon chien, c’est ça ?

-        Mais pas de tout !

-        Alors rendez-le le moi !

-        Vincent !

-        On se connaît ?

-        Je suis Fred, vous ne me reconnaissez pas !

-        Non !

-        Mais si ! On s’est vu à Paris ! A l’époque !

Interloqué, Vincent regarde mieux son interlocuteur. Il creuse au fond de sa mémoire les souvenirs de son passé.

-        Je suis désolé, je ne vous ai pas reconnu mais maintenant, la mémoire me revient petit à petit. Evidement, je vous ai bien vue avec votre amie Luna.

-        Vous êtes revenu à Marseille mais que s’est-il passé ?

-        C’est un peu compliqué à expliquer. On pourrait se voir ce soir chez-moi, je vous raconterai ce qui m’est arrivé ? Venez avec votre amie.

-        Et Bobby, vous voulez le récupérer.

-        Non ! Dans le fond, ça m’arrangerais que vous passiez du temps avec lui, j’ai beaucoup de choses à faire.

-        Merci !

-        Non ! en fait ! le chien, il est pour vous. C’est un cadeau de la part de ma mère !

-        De votre mère !

-        Oui, elle ne peut plus s’en occuper ! Je vous expliquerai ce soir.

-        Je viendrai avec Luna, ne vous inquiétez pas.

Soulagé, Vincent part à ses occupations. Mélanie, Thomas et Roland regardent Fred avec étonnement.

-        Il est à toi ce chien ?

-        Apparemment, oui, je n’y comprends rien.

-        Moi non plus !

-        Vincent Chaumette est de retour.

-        Mais c’est vrai, ça fait un bail qu’on ne l’a vu au Mistral.

-        Fred qu’est-ce que tu fous, je ne vais pas t’attendre deux heures !

-        Oui, Luna, j’arrive !

Fred met Bobby en laisse et s’en va se promener avec Luna. Pendant ce temps, au Mistral, Ninon et Rudy font la causette.

-        Ca s’est  bien passé ton voyage en ETHIOPIE ?

-        Très bien. Je t’ai ramené un petit cadeau.

-        Oh ! mais c’est génial ! un t-shirt ETHIOPIEN ! il est trop beau ! merci Ninon.

Content, Rudy met son t-shirt.

-        Ta maman va bien ?

-        Elle était très contente que je reste à ses côtés. J’en ai bien profité. Et toi, ça va ?

-        Ca peut aller.

-        Tu as des nouvelles de Fred ?

-        Elle a eu des hauts et des bas. Elle est toujours amie avec ma mère.

-        Et toi, ça ne te fais plus rien.

-        Je me suis habitué puis Fred est sympa avec moi, elle est cool. Tous les matins, je fais du footing avec elle.

-        Je t’aurai bien invité chez-moi mais mon père est revenu de Paris ce matin avec un horrible bouledogue et j’ai eu très peur. J’ai hurlé très fort. J’ai ouvert la porte parce que je n’aime pas trop les toutous et le chien s’est enfui dans la nature.

-        J’imagine que ton père t’as fait des reproches.

-        Il est dans un état, je ne te dis pas. Une vraie catastrophe ! Il avait une drôle de tête.

-        J’imagine bien la scène.

-        Il cherche partout son chien et je n’ai pas du tout envie qu’il le ramène à la maison.

-        Qu’est-ce que tu vas faire ?

-        Je pourrais venir squatter chez-toi.

-        Je n’ai pas beaucoup le temps.

-        Allez Rudy ! s’il te plait !

-        Tu viens juste ce soir, et demain tu me promets de revenir chez ton père.

-        Oui Monsieur TORES !

Ninon va prendre quelques affaires avant d’aller chez Rudy.

A 20 heures, Luna et Fred vont chez Vincent.

-        Bonjour Vincent.

-        Installez-vous, je vous en prie.

Luna et Fred  s’installent sur le canapé. Vincent sert l’apéritif.

-        Bobby n’est pas avec vous ?

-        Il est chez Mélanie.

-        Je ne comprends pas très bien pourquoi.

-        C’est en me promenant avec Mélanie que j’ai croisé Bobby. On a décidé ensemble de s’en occuper.

-        Oui dans le fond pourquoi pas.

-        Je ne comprends pas très bien pourquoi tu as emmené Bobby à Marseille.

-        Je n’ai plus ma famille à Paris et Bobby, c’est le seul enfant qui me reste à part Ninon. Et en plus, Ninon c’est une gourde. Elle a peur d’un petit chien comme ça. Je voulais lui expliquer comment j’ai hérité de Bobby et Mademoiselle a ouvert la porte en grand et le chien en a profité pour sortir. J’étais en colère contre elle.

-        Enfin maintenant, c’est fini tous ça.

-        Heureusement !

-        Tu pourrais inviter Ninon pour lui pardonner.

-        Je l’ai vue et je lui ai proposé de rester parmi nous mais elle n’a pas voulu.

-        Elle est où ?

-        Je ne sais pas. Je suppose qu’elle est avec Rudy, ça fait tellement longtemps qu’elle ne l’a pas vu.

-        Comment ça se fait que tu as hérité de Bobby ?

-        Mon frère Francisco est décédé à la suite d’un accident de voiture. Ma mère a était tellement choquée d’apprendre cela qu’elle en fait une terrible dépression. J’étais obligé de la mettre une maison de retraite. Depuis, ça va mieux, elle reprend le dessus.

-        Solange dans une maison de retraite, j’ai un peu de mal à imaginer.

-        Ca m’a fait un coup au moral. Je suis resté à Paris pour la soutenir au maximum jusqu’à ce que  mes sœurs reviennent prendre le relais.

-        C’est complètement dingue ton histoire.

-        On va passer à table ! J’ai acheté une grande pizza chez le traiteur et j’ai fait de la salade, j’espère que ça vous conviendra !

-        On va se régaler.

-        Un peu de vin.

-        Oui pourquoi pas.

-        On veut savoir la suite.

-        Pendant tout ce temps, je me suis occupé de Bobby aussi. Je le promenais pendant des heures et des heures. Je lui donnais à manger. Il était content. J’ai beaucoup pleuré et c’est lui qui me consolait. Je me suis attaché à lui petit à petit.

-        Qu’est-ce que tu faisais à Paris ? Tu ne travaillais pas ?

-        Je travaillais de droite à gauche mais je ne faisais rien de sérieux. Un jour, j’ai reçu une lettre de Céline FREMONT me demandant de réintégrer mon poste d’architecte à Phénicie.

-        Et tu as accepté sa proposition ?

C’est la fin du repas. Les invités reviennent s’asseoir sur le canapé.

-        J’ai déprimé à Paris. Ce n’était pas toujours très rose. Je pensais sans arrêt à des choses pas très gaies. Je ne faisais plus rien d’intéressant de mes journées. C’est pour cela que j’ai décidé de revenir à Marseille.

Fred,  Luna et Vincent parlent encore très longtemps dans la soirée. Vincent parl beaucoup de son travail. Il demande des nouvelles des Mistraliens et oublie complètement de parler de Bobby. Soudain Luna demande à Vincent :

-         Comment ça se fait que tu es revenu avec Bobby ?

-        J’ai parlé longuement avec ma mère de lui. On s’est souvenu que Fred aimait beaucoup Bobby alors on a décidé de lui faire un cadeau.

-        C’est un merveilleux cadeau ! hein ! Fredou !

-        Je crois qu’elle s’estt endormie.

-        Ce n’est pas le moment. Fredou réveille-toi !

-        Si vous voulez vous n’avez qu’à dormir ici.

-        On ne va pas vous déranger.

-        Il est deux heures du matin. Ca ne me fait tristement rien si vous dormez ici cette nuit.

-        Vous êtes sérieux ?

-        Oui. Tu n’as qu’à t’installer dans la chambre de Ninon. Je pense qu’elle est restée avec Rudy.

-        Bon ! ben ! merci alors !

Le lendemain, au petit déjeuner Vincent et Luna annoncent une bonne nouvelle à Fred.

-        Bobby, il t’appartient maintenant.

-        Je ne comprends pas.

-        Je suis revenu avec le chien pour te l’offrir c’est tout.

-        Ca ne te fait pas plaisir ?

-        Et qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ?

-        Ne te pose pas trop de question.

-        Je ne sais pas comment te remercier dit Fred à Vincent avec émotion.

Fred embrasse Vincent avec tendresse et lui dit :

-        Je vais aller chercher Bobby et je vais passer la journée avec lui. Je suis trop contente de ce cadeau un chien non ! mais il est fou Vincent ! dit Fred en partant de son appartement.

Quand à Luna, elle décide d’aller voir son amie Charlotte et passer la journée en sa compagnie.

 

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